mardi 27 juillet 2010
Bernard Szajner - Welcome To Deathrow (1980)
En France, on est nul pour la pop, mais on assure en musique électronique. Bernard Szajner a débuté comme artiste visuel, et reste d'ailleurs surtout connu pour les light-shows qu'il créait pour des groupes comme Gong ou Magma. Il a même contribué à fabriquer les fameux lasers musicaux de Jean-Michel Jarre... Mais surtout, il est responsable de quelques disques géniaux circa 1980. Il y a Some Deaths Take Forever (1980) qui est un concept album sur la peine de mort, dont le projet a été initié par Amnesty International.
En 1981, il forme les (Hypothetical) Prophets et pond cette chanson ENORME : "PerSon to PerSon". Musique exclusivement synthétique, sur laquelle Szajner et Karel Beer parodient (avec cette voix monotone, tellement caractéristique de l'époque) les petites annonces du type "homme 35 ans cherche femme entre...etc".
samedi 24 juillet 2010
jeudi 22 juillet 2010
mercredi 21 juillet 2010
John Kongos - He's Gonna Step On You Again
Un bon ersatz de T. Rex avec une espèce de tam tam en prime (le mec vient d'Afrique du Sud). Apparemment cette chanson est surtout connue pour sa reprise par les Happy Mondays ("Step On") qui effectivement n'est pas mal du tout.
lundi 19 juillet 2010
Siriusmo - Einmal In Der Woche Schreien
"Crier une fois par semaine" ? Je suis pas tout à fait sûr, mais en tout cas c'est de la pure joie.
samedi 17 juillet 2010
Chas Jankel - Ai No Corrida
A écouter au moins 3 fois par jour pour être en bonne santé. Chas Jankel = le clavier de Ian Dury & The Blockheads. J'en profite pour dire que Ian Dury & The Blockheads, qu'on présente parfois comme une incarnation pub rock, quasi punk, sont surtout l'un des groupes anglais les plus funky ! Et super attachant en plus, avec l'accent cockney, les paroles loufoques... Par exemple :
vendredi 16 juillet 2010
James Blake - I'll Stay
J'avais déja été vachement impressionné par ses remixes de Lil'Wayne et Destiny's Child cet hiver, mais là, avec ce EP sorti fin mai (CMYK), j'suis soufflé. Ce que je préfère en dubstep, très clairement.
lundi 12 juillet 2010
vendredi 9 juillet 2010
Dat Politics - Turn My Brain Off
Pour ceux qui cultivent un amour un peu honteux pour la musique débile avec des gros synthés, Dat Politics est le groupe parfait. On s'approche parfois dangereusement de Crazy Frog ("Dizzy Zip"), mais c'est jouissif. Wow Twist est clairement leur meilleur album.
lundi 5 juillet 2010
The Juan MacLean - Give Me Every Little Thing
Waouh quelle bombe ce morceau ! C'est le bon gros funk à la Parliement réactualisé à la sauce electro par Juan MacLean (le meilleur groupe du label DFA, avec LCD Soundsystem, bien sûr...)
Le genre de lignes de basse monstrueuses qu'on trouve parfois chez A Certain Ratio, par exemple :
PS : je me demandais il y a quelques temps quel morceau dance pouvait rivaliser avec "Work That Body" de Taana Gardner, eh ben je dis "Happy House" de Juan MacLean, très clairement ! (et la version longue hein attention ! pas les pauvres 3min de la version single)
jeudi 1 juillet 2010
Biosphere
Aujourd'hui j'ai envie de revenir sur une de mes premières grandes émotions musicales : le norvégien Geir Jennssen, alias Biosphere.
Ce devait être en 2001, j'avais 11-12 ans, et ma mère m'a offert la compilation des musiques de pub Levi's. Avec cette compil, j'ai découvert à la fois le punk (Cockney Rejects), le rock indé (Clinic, Lilys, Boss Hog), le rock psychédélique (Death in Vegas) et l'ambient (Biosphere). Biosphere a connu un moment de gloire grâce à une très belle pub de 1994 réalisée par Michel Gondry qui utilise son tube techno "Novelty Waves". Un titre techno très sombre, avec une basse acid et plein de sons qui renvoient à une imagerie spatiale, qui me fascinait à l'époque, et me fascine un peu toujours.
Grâce à ce morceau, j'ai découvert l'album Patashnik (1994), qui est en fait bien plus ambient que techno. Il s'agit du deuxième album de Geir Jennssen, et on y trouve ces drones sourds qui font sa marque de fabrique, des plages de synthé très planantes et des tas de samples qui nous donnent l'impression d'entrer en contact avec des astronautes. Voire d'être un astronaute. Ce disque a révolutionné ma manière d'écouter la musique.
Je pourrais passer en revue toute sa discographie, parfaite de bout en bout... A la différence de l'ambient plus récente, la musique de Biosphere est très "naturelle", ou organique, elle renvoie directement à environnement sonore réel, en plus des sons synthétiques. Par exemple, le premier morceau de Substrata (1997), c'est juste le son d'un avion, entendu au lointain, à l'aube peut être... Il provoque toujours chez moi cet état de rêverie émerveillée que je sens en écoutant Chill Out de KLF.
Geir Jennssen vit à Tromso en Norvège, ville située au dessus du cercle polaire arctique. On ne peut pas s'empêcher d'y penser en écoutant cette musique faite de sons atténués, comme étouffés. Cirque (2000) est son album le plus "glacial", pas seulement à cause de la pochette... mais aussi à cause des samples : commentaires d'un explorateur polaire, gouttes d'eau évoquant des grottes ou de la glace...
Au cours des années 2000, la musique de Biosphere s'est radicalisée. Les bourdonnements sourds qui faisaient sa signature dès ses premiers titres technos sont devenus l'essentiel de sa musique. On peut déja le remarquer sur Cirque, mais cet album comportait encore des percussions, des samples très variés... Sur Shenzhou en 2002, Jennssen construit sa musique exclusivement à partir de samples de Debussy, mis en boucle et traités pour créer cette matière sonore unique. Cette évolution vers plus de minimalisme est confirmée par Autour de la Lune (une commande de Radio France, basée sur un roman de Jules Verne) sorti en 2004, qui n'est plus que drones et longues plages abstraites. Son dernier album, Dropsonde (2006), revient par contre à des sonorités plus proches de Cirque (boucles de percussions, probablement samplées sur des disques de jazz).
Ce devait être en 2001, j'avais 11-12 ans, et ma mère m'a offert la compilation des musiques de pub Levi's. Avec cette compil, j'ai découvert à la fois le punk (Cockney Rejects), le rock indé (Clinic, Lilys, Boss Hog), le rock psychédélique (Death in Vegas) et l'ambient (Biosphere). Biosphere a connu un moment de gloire grâce à une très belle pub de 1994 réalisée par Michel Gondry qui utilise son tube techno "Novelty Waves". Un titre techno très sombre, avec une basse acid et plein de sons qui renvoient à une imagerie spatiale, qui me fascinait à l'époque, et me fascine un peu toujours.
Grâce à ce morceau, j'ai découvert l'album Patashnik (1994), qui est en fait bien plus ambient que techno. Il s'agit du deuxième album de Geir Jennssen, et on y trouve ces drones sourds qui font sa marque de fabrique, des plages de synthé très planantes et des tas de samples qui nous donnent l'impression d'entrer en contact avec des astronautes. Voire d'être un astronaute. Ce disque a révolutionné ma manière d'écouter la musique.
Je pourrais passer en revue toute sa discographie, parfaite de bout en bout... A la différence de l'ambient plus récente, la musique de Biosphere est très "naturelle", ou organique, elle renvoie directement à environnement sonore réel, en plus des sons synthétiques. Par exemple, le premier morceau de Substrata (1997), c'est juste le son d'un avion, entendu au lointain, à l'aube peut être... Il provoque toujours chez moi cet état de rêverie émerveillée que je sens en écoutant Chill Out de KLF.
Geir Jennssen vit à Tromso en Norvège, ville située au dessus du cercle polaire arctique. On ne peut pas s'empêcher d'y penser en écoutant cette musique faite de sons atténués, comme étouffés. Cirque (2000) est son album le plus "glacial", pas seulement à cause de la pochette... mais aussi à cause des samples : commentaires d'un explorateur polaire, gouttes d'eau évoquant des grottes ou de la glace...
Au cours des années 2000, la musique de Biosphere s'est radicalisée. Les bourdonnements sourds qui faisaient sa signature dès ses premiers titres technos sont devenus l'essentiel de sa musique. On peut déja le remarquer sur Cirque, mais cet album comportait encore des percussions, des samples très variés... Sur Shenzhou en 2002, Jennssen construit sa musique exclusivement à partir de samples de Debussy, mis en boucle et traités pour créer cette matière sonore unique. Cette évolution vers plus de minimalisme est confirmée par Autour de la Lune (une commande de Radio France, basée sur un roman de Jules Verne) sorti en 2004, qui n'est plus que drones et longues plages abstraites. Son dernier album, Dropsonde (2006), revient par contre à des sonorités plus proches de Cirque (boucles de percussions, probablement samplées sur des disques de jazz).
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