Win Win - Releaserpm

Un genre est en train de naître : l'electro Pitchfork.
C'est assez simple, il faut des morceaux très mélodiques et qui manifestent un certain nombre d'emprunts au rock (si on veut faire les choses bien, il faut que ce soit au shoegazing du début des années 90), au hip hop (un peu). Et surtout il faut des voix, des voix avec plein de reverb pour donner un côté "dreamy" à l'ensemble. Il faut que le titre se prête à une rêverie "psychédélique", chose fort goûtée ces temps-ci.
Et puis alors le top du top, c'est quand au chant on a une star de l'indie rock du type Panda Bear ou bien, ici chez Win Win, la chanteuse de Gang Gang Dance.

Un autre bon exemple :



Alors je boude pas du tout ça, bien au contraire. J'allais dire que c'est un peu ce que font les Chemical Brothers depuis 15 ans... Mais en fait les Chemical ils font un peu toujours trop. Gros son, grosses machines, gros noms (Noel Gallagher, Bernard Sumner, etc). Le truc en plus de l'electro Pitchfork, c'est le cachet "fait à la maison".
Mais en fait c'est loin d'être la seule différence, et peut être que ma comparaison tombe à l'eau, peut être que c'est juste un prétexte pour réécouter les Chemical Brothers...

Eugene McDaniels - Headless Heroes

Première réaction : "Ah mais c'est de là que ça vient !". Oui, c'est ce morceau qu'ont samplé les Beastie Boys dans "Get it together" (largement mon morceau préferé du groupe).

Deuxième réaction : "Oulà, je suis tombé sur une perle !" Une perle rare, on peut le dire. A cause de ses breaks jazzy (jazz électrique même, à la Miles Davis ou Weather Report) et de ce chant Gil-Scott Heron-esque (aïe).

Mais c'est qui ce mec ? C'est juste génial !

Sparks - Sherlock Holmes

D.A.F. - Geheimnis

Que DAF était un groupe génial, ça je le savais déja depuis longtemps, mais leur album Fur Immer m'en a encore apporté la confirmation. Ils sont parfaits. Pourquoi j'aime autant ? Plus que l'imagerie bizarre qui entoure leur musique, j'crois que c'est plutôt leur capacité à mettre les synthés en avant de telle manière que ça en devient sensuel (tout en restant très froid). C'est aussi une sacrée économie de moyens : rythmique ultra-répétitive, motifs mélodiques simples répétés là aussi tout le long du morceau... Probablement aussi parce que leur musique a quelque chose d'étrange et d'inquiétant, très années 80 pour le coup.

Soft Cell - Where did our love go ?

Surtout pour la deuxième partie du morceau, la reprise de "Where did our love go ?" des Supremes. Excellente transposition synthétique du tube Motown, dans une démarche qui rappelle un peu ce qu'ont fait les Flying Lizards quelques années plus tard, le chant maniéré de Marc Almond en plus (et à l'opposé de celui, impassible, de Patti Palladin).

remontants

"When you're alone and life is making you lonely..." Petula le dit très bien : quand ça va pas, y'a des choses qui font l'effet de remontants. "Downtown" par exemple. Peut-on sincèrement faire la gueule après cette chanson ?



Pour moi ça marche à tous les coups. Et puis cette orchestration, ces montées dramatiques à la Burt Bacharach... On sait que la musique pouvait avoir des vertus curatives, mais je ne l'avais jamais senti autant qu'avec cette chanson.

Ca marche aussi avec celle-là :

Flaming Ember - Westbound #9

Les one-hit wonders comme je les aime. Ça casse pas des briques, c'est juste super efficace et ça rend heureux.

Basement Jaxx - Remedy

Si je devais choisir une année pour un revival, ça serait sûrement 1999. Juste pour entendre encore de la house vicieuse comme ça.

Nico - Somewhere there's a feather

Je suis un peu triste, donc j'écoute un disque triste : ce qui est peut être l'album le plus triste que je connaisse, Chelsea Girls.
En fait, c'est aussi un peu à cause des Dirty Projectors (parce qu'il faut le dire, je n'écoute plus que Bitte Orca en ce moment), dont le morceau "Two Doves" est clairement un hommage à Chelsea Girls. Ces arpèges, ces arrangements de cordes, et puis ils citent même les paroles de "These Days" : "please don't confront me with my failures"...



Bref, je réécoute ce qui a été un de mes gros chocs à 14 ans, le premier album de Nico. En fait je l'avais un peu occulté au profit des suivants qui sont plus originaux, plus expérimentaux, plus bizarres... et je continue de penser qu'on ne fera pas mieux que The Marble Index ou Desertshore. Là où ces disques ne laissent place à aucune chanson conventionnelle (à part peut être "Afraid", chanson trop trop poignante), Chelsea Girls ce sont essentiellement des ballades folk, bien plus classiques, écrites par d'autres (Bob Dylan, Jackson Brown, Lou Reed) - "It was a pleasure then" mise à part, qui est plutôt une réminiscence du Velvet. Mais qu'est-ce que c'est beau...

Michael Jackson - Wanna Be Startin' Something

Ben Thriller c'est trop bien en fait. Et je viens de me rendre compte de la proximité entre la voix Green Gartside de Scritti Politti et celle de Michael. C'est frappant sur "Human Nature".

Teengirl Fantasy - Cheaters

Leur album (7AM) vient de sortir. Il est génial. Tout comme ce morceau. Avec Hard Mix, ça fait deux représentants d'une electro qui revient un peu vers les sources noires, la soul 60's en particulier. Ce titre me fait un effet pas possible.

Rêve sur pattes

Liquid Liquid - Bellhead

Liquid Liquid c'est New York au début des années 80, et c'est à eux que les groupes de rock dansant actuels (!!!, Lcd, Rapture...) doivent tout. Ou presque. Et pour danser sur des sons de cloches, c'est bien.

Wide Boy Awake - Slang Teacher

Un de mes morceaux préférés par un type à peu près inconnu. C'est presque du rap, mais un peu bancal pour du hip hop, et puis j'adore la plage de synthé qui traîne tout le long du morceau. Super intriguant.

Apparement le mec est anglais et a été le bassiste d'Adam and the Ants, et ce morceau est la face B de "Chicken Outlaw", un morceau franchement douteux (il est nul quoi) qui mélange electro et mélodies pseudo-folk...

juste l'humeur du moment

Tortoise & Bonnie Prince Billy - Daniel

La ballade ultime. Écrite par Elton John, interprétée par ce qui reste l'une des collaborations les plus fructueuses des années 2000 : Tortoise et Bonnie Prince Billy.

Gold Panda - Peaky Caps

Ce qui m'impressionne avec Gold Panda, c'est qu'il arrive à rendre accrocheur dès la première écoute un truc quand même assez sophistiqué. "Peaky Caps" par exemple, sur l'EP "You" : juste énorme, du niveau des grandes signatures Warp (genre Aphex Twin, Boards of Canada).

OMD - Secret

Pas grand' chose de nouveau cet été : j'écoute de la pop 80's, je tombe amoureux de ce morceau.

Bernard Szajner - Welcome To Deathrow (1980)

En France, on est nul pour la pop, mais on assure en musique électronique. Bernard Szajner a débuté comme artiste visuel, et reste d'ailleurs surtout connu pour les light-shows qu'il créait pour des groupes comme Gong ou Magma. Il a même contribué à fabriquer les fameux lasers musicaux de Jean-Michel Jarre... Mais surtout, il est responsable de quelques disques géniaux circa 1980. Il y a Some Deaths Take Forever (1980) qui est un concept album sur la peine de mort, dont le projet a été initié par Amnesty International.
En 1981, il forme les (Hypothetical) Prophets et pond cette chanson ENORME : "PerSon to PerSon". Musique exclusivement synthétique, sur laquelle Szajner et Karel Beer parodient (avec cette voix monotone, tellement caractéristique de l'époque) les petites annonces du type "homme 35 ans cherche femme entre...etc".

Talking Heads - Girlfriend Is Better

I really feel like dancing.

Van Morrison - Domino

Un putain de gospel.

John Kongos - He's Gonna Step On You Again

Un bon ersatz de T. Rex avec une espèce de tam tam en prime (le mec vient d'Afrique du Sud). Apparemment cette chanson est surtout connue pour sa reprise par les Happy Mondays ("Step On") qui effectivement n'est pas mal du tout.

Jim O'Rourke - All Downhill From Here

Siriusmo - Einmal In Der Woche Schreien

"Crier une fois par semaine" ? Je suis pas tout à fait sûr, mais en tout cas c'est de la pure joie.

Chas Jankel - Ai No Corrida

A écouter au moins 3 fois par jour pour être en bonne santé. Chas Jankel = le clavier de Ian Dury & The Blockheads. J'en profite pour dire que Ian Dury & The Blockheads, qu'on présente parfois comme une incarnation pub rock, quasi punk, sont surtout l'un des groupes anglais les plus funky ! Et super attachant en plus, avec l'accent cockney, les paroles loufoques... Par exemple :

James Blake - I'll Stay

J'avais déja été vachement impressionné par ses remixes de Lil'Wayne et Destiny's Child cet hiver, mais là, avec ce EP sorti fin mai (CMYK), j'suis soufflé. Ce que je préfère en dubstep, très clairement.

Jan Jelinek - Tendency

Plutôt d'humeur minimale allemande.

Mock & Toof - Farewell To Wendo

Sur Tuning Echoes, l'excellent album de Mock & Toof.

Dat Politics - Turn My Brain Off

Pour ceux qui cultivent un amour un peu honteux pour la musique débile avec des gros synthés, Dat Politics est le groupe parfait. On s'approche parfois dangereusement de Crazy Frog ("Dizzy Zip"), mais c'est jouissif. Wow Twist est clairement leur meilleur album.

The Juan MacLean - Give Me Every Little Thing

Waouh quelle bombe ce morceau ! C'est le bon gros funk à la Parliement réactualisé à la sauce electro par Juan MacLean (le meilleur groupe du label DFA, avec LCD Soundsystem, bien sûr...)

Le genre de lignes de basse monstrueuses qu'on trouve parfois chez A Certain Ratio, par exemple :



PS : je me demandais il y a quelques temps quel morceau dance pouvait rivaliser avec "Work That Body" de Taana Gardner, eh ben je dis "Happy House" de Juan MacLean, très clairement ! (et la version longue hein attention ! pas les pauvres 3min de la version single)

Biosphere

Aujourd'hui j'ai envie de revenir sur une de mes premières grandes émotions musicales : le norvégien Geir Jennssen, alias Biosphere.
Ce devait être en 2001, j'avais 11-12 ans, et ma mère m'a offert la compilation des musiques de pub Levi's. Avec cette compil, j'ai découvert à la fois le punk (Cockney Rejects), le rock indé (Clinic, Lilys, Boss Hog), le rock psychédélique (Death in Vegas) et l'ambient (Biosphere). Biosphere a connu un moment de gloire grâce à une très belle pub de 1994 réalisée par Michel Gondry qui utilise son tube techno "Novelty Waves". Un titre techno très sombre, avec une basse acid et plein de sons qui renvoient à une imagerie spatiale, qui me fascinait à l'époque, et me fascine un peu toujours.



Grâce à ce morceau, j'ai découvert l'album Patashnik (1994), qui est en fait bien plus ambient que techno. Il s'agit du deuxième album de Geir Jennssen, et on y trouve ces drones sourds qui font sa marque de fabrique, des plages de synthé très planantes et des tas de samples qui nous donnent l'impression d'entrer en contact avec des astronautes. Voire d'être un astronaute. Ce disque a révolutionné ma manière d'écouter la musique.



Je pourrais passer en revue toute sa discographie, parfaite de bout en bout... A la différence de l'ambient plus récente, la musique de Biosphere est très "naturelle", ou organique, elle renvoie directement à environnement sonore réel, en plus des sons synthétiques. Par exemple, le premier morceau de Substrata (1997), c'est juste le son d'un avion, entendu au lointain, à l'aube peut être... Il provoque toujours chez moi cet état de rêverie émerveillée que je sens en écoutant Chill Out de KLF.



Geir Jennssen vit à Tromso en Norvège, ville située au dessus du cercle polaire arctique. On ne peut pas s'empêcher d'y penser en écoutant cette musique faite de sons atténués, comme étouffés. Cirque (2000) est son album le plus "glacial", pas seulement à cause de la pochette... mais aussi à cause des samples : commentaires d'un explorateur polaire, gouttes d'eau évoquant des grottes ou de la glace...





Au cours des années 2000, la musique de Biosphere s'est radicalisée. Les bourdonnements sourds qui faisaient sa signature dès ses premiers titres technos sont devenus l'essentiel de sa musique. On peut déja le remarquer sur Cirque, mais cet album comportait encore des percussions, des samples très variés... Sur Shenzhou en 2002, Jennssen construit sa musique exclusivement à partir de samples de Debussy, mis en boucle et traités pour créer cette matière sonore unique. Cette évolution vers plus de minimalisme est confirmée par Autour de la Lune (une commande de Radio France, basée sur un roman de Jules Verne) sorti en 2004, qui n'est plus que drones et longues plages abstraites. Son dernier album, Dropsonde (2006), revient par contre à des sonorités plus proches de Cirque (boucles de percussions, probablement samplées sur des disques de jazz).

soul amère #2

Soft Machine - We did it again

Sur le premier album. La meilleure période de Soft Machine (la seule bonne ?), avec Kevin Ayers à la basse et Robert Wyatt à la batterie : trop bien. Avant de faire du jazz-rock carrément sérieux à partir de leur troisième album, ils ont sorti deux disques de rock dadaïste et pataphysique (et c'est pas juste une image, puisque d'après Wikipedia leur musique a même été reconnue par le Collège de Pataphysique).
"We did it again" ressemble à un essai de rock autiste avec un groove basse / batterie ultra répétitif rare dans le rock à l'époque. Là dessus vient s'ajouter l'orgue au son saturé, typique de Soft Machine, qui commence par couiner un peu avant de se répandre en de longues plages, laissant sonner les notes. Il est très sobre pour une fois ce clavier, c'est moins le cas dans d'autres morceaux.
Entre la comptine et le mantra. Et ça parle de répétition en se répétant... Encore, encore.

"Joy of a toy" : autre morceau que j'aime beaucoup. Il y a aussi des chansons rock plus "normales" sur l'album (autant que puisse l'être du rock sans guitare et joué par un batteur de free jazz...), mais je vote plutôt pour cet instrumental bizarre, qui suggère une petite mélodie avant de la noyer dans une impro un peu surchargée d'effets. A partir de 2 minutes 20 ça envoie carrément, et j'aime ça.

Donc, au final, vraiment un de ces chefs-d'oeuvre de la fin des années 60, le moment où le rock n'a définitivement plus rien à voir avec le rock'n'roll d'antan. Ca me donnerait presque envie de faire une série sur ce thème là.



Et puis je peux pas résister : une chanson de Kevin Ayers, sur son premier album solo : Joy of a Toy (1969). C'est un disque heureux / triste, plein de bizarreries à la Soft Machine mêlées à de très belles chansons. Ca me renvoie quelques années en arrière (2005, par là...) et ça me rend un peu mélancolique.



PS : à 3:16, y'a une banane qui se ballade.

Red Crayola / Red Krayola

1967. Pendant que la côte ouest sombre dans la léthargie acid rock, c'est au Texas que ça se passe. Les Red Crayola sont les vrais héros du psychédélisme. Il s'agit aussi de musique "acide" dans un sens ; dans un sens qui évoque moins l'abandon mystique et drogué qu'une ambivalence douce-amère. On ne peut pas "triper" sur Red Crayola, tant leur musique est faite de ruptures, d'agressions soniques, de déséquilibres et d'asymétries.
Même si la conception de leur premier album, Parable of Arable Land doit un peu à l'idéal communautaire hippie (n'importe qui pouvait être invité à faire du bruit sur les "Free Form Freakout" qui ponctuent l'album), ce disque n'en reste pas moins empreint d'une réelle violence, à l'opposé de la béatitude hippie.



Wouh ! A partir de la 3e minute c'est vraiment le pied !

Vous voyez peut être où je veux en venir : les Red Krayola (avec un K, la marque de crayons leur ayant demandé de changer de nom) se reforment à la fin des années 70, comme si le punk leur avait finalement donné raison. Mayo Thompson emménage alors à Londres et devient l'une des figures pivot du label post-punk Rough Trade. Les albums qu'il produit ensuite (Solider Talk en 1979 et Kangaroo? en 1981) sont marqués par la récente mutation du rock, tout en ryhtmes brisés, cris et guitares stridentes. C'est un parcours assez étrange, finalement, que de se taire pendant 10 ans (1969-1979) pour ressortir quand tout le monde commence à faire comme nous.

"Microchips and Fish" : un morceau carrément no-wave !

Ludus

Là, tout de suite, j'suis subjugué par ce groupe de post-punk mancunien. Actifs de 1978 à 1983 : c'est presque trop beau, les limites chronologiques quasi-exactes du post-punk. Ma période préférée en musique, aucun doute là dessus.
A la limite, on pourrait prendre n'importe quel groupe anglais obscur de cette époque, ça serait toujours trop bien.

Les morceaux plus récents me font penser à Orange Juice :



Et puis franchement ils ont l'air trop cool :

du miel

cet été, je vais à Constantinople

Et une autre pour la route :

The Orb - Pomme Fritz

The Orb on n'y pense pas assez. On n'y pense pas peut être parce qu'ils ont l'apparence de fossiles exhumés de la scène rave anglaise... Parce qu'ils font partie de tous ces groupes (Orbital, Underworld...) dont la gloire n'a pas survécu aux années 90. Et pourtant depuis plus de 20 ans, ils ont produit des tas de choses qui valent un coup d'oreille.
Et surtout, avec tout l'espèce de regain d'intérêt pour la musique psychédélique ces dernières années, je vois pas comment on peut passer à côté d'un monument comme Pomme Fritz ! Sorti en 1994, cet EP est, à mon avis, ce qu'ils ont fait de mieux. De l'ambient toujours très bizarre, gonflée de samples étranges, mais toujours d'un esprit très "planant". L'album Orbus Terrarum est dans un style proche, mais il est moins concis (plus lourd, pour dire ça autrement).

Pomme Fritz, y'a rien de meilleur (avec KLF et Biosphere, rendons leur honneur).




Et en bonus, "S.A.L.T", extrait de leur album Orblivion (1997), qui est quand même une espèce de tambouille, il faut le dire : du dub, de la musique de film, du Steve Reich, de la jungle, "Tomorrow Never Knows"... Un peu de tout ça.

Squeeze - Cool For Cats

Les paroles m'intriguent. Quel rapport avec les chats ?

Bruce Springsteen - State Trooper

Waouh, Arthur Russell, Suicide ? J'aime la reverb.

Flying Lotus - Do The Astral Plane

J'pense que d'ici peu je posterai un petit bilan des meilleurs concerts vus cette année (scolaire). En tout cas, Flying Lotus en fait partie. "Do The Astral Plane" : le morceau le plus dansant de son dernier album.

du lourd

Shellac - Prayer To God

Aujourd'hui je me replonge à l'époque de mes 13 ans : j'ai ressorti le journal de Kurt Cobain (il avait bon goût Cobain en tout cas), la compil 20 Years of Dischord et Shellac, donc. J'ai jamais été super fan de Shellac, mais de ce morceau ça oui.

Gastr Del Sol - Each Dream Is An Example

Sur l'album Camoufleur, sorti en 1998. Gastr Del Sol c'était le groupe de David Grubbs et Jim O'Rourke, qui atteignent des sommets de finesse sur cet album.

Taana Gardner - Work That Body (Larry Levan Mix)

Depuis un mois, j'écoute beaucoup de disco. La faute à Peter Shapiro. Et de tout ce que j'ai pu écouter, ce titre est un de mes préférés. On y sent vraiment que le genre est en train de se transformer pour devenir ce qu'on appellera la house. Et puis ça a pas vieilli du tout : on pourrait retrouver des sons similaires chez des tas de groupes actuels (LCD Soundsystem, au hasard...)

Scritti Politti

"Nous étions anti-rock parce que le rock était un son trop fort, trop sûr de lui, trop solide. Nous voulions faire une musique qui n'était pas comme ça, car nous n'étions ni forts, ni sûrs de nous, ni solides."

Pendant quelques années, à la fin des années 70, Scritti Politti a été le meilleur groupe du monde.

The Selecter - On My Radio

Complètement sous le charme de ce morceau de The Selecter, sorti en 1979, en plein dans la vague ska anglaise (The Specials, Madness, etc.), et surtout du refrain avec sa rythmique martelée et ses cœurs obsédants.
Faut dire aussi qu'il a été samplé par Basement Jaxx : "Same Old Show", sur Remedy, un des albums qui ont marqué mes jeunes années.

Marva Whitney - It's my thing

Je préfère largement celle-ci à l'autre Whitney (celle qui s'appelle comme la grande ville texane...) Pendant que l'autre fait durer ses notes pendant trois plombes sur des tempi lents, notre Whitney, elle, balance ses mots avec une fougue incroyable, sur un rythme ULTRA funky (elle est accompagnée des JB's). Tout l'album (It's my thing, 1969) est dans cette veine.

je sais maintenant où les Black Eyed Peas vont pêcher leurs refrains

we ain't no band, we're a company

Cette interview vaut son pesant de cacahouètes.
John Lydon est juste insupportable. Le type à côté (?) : à mourir de rire. Peut être le record du monde de l'auto-caricature. La posture anti-rock hyper exagérée. Mais en même temps on le sent mal à l'aise le Johnny. Il m'intrigue, vraiment. J'ai trouvé notamment assez intéressante sa participation à une émission de radio en 1977, alors qu'il est toujours chanteur des Sex Pistols, dans laquelle il révèle des goûts musicaux particulièrement éclectiques. Tout PIL est déjà là, on pourrait dire. Et à lire ses propos on se demande vraiment comment ce mec un peu coincé, fan de reggae, s'est retrouvé à chanter dans un groupe comme les Sex Pistols...

Le compte rendu de cette émission de radio (et toute sa sélection détaillée) sont à lire ici : http://www.fodderstompf.com/ARCHIVES/REVIEWS%202/capital77.html

Une autre apparition télé complètement délirante, tous ces gens qui dansent sur "Careering"... (et quand même, Metal Box, quel album !)

Diga Rhythm Band

Mon addiction improbable du moment :
Diga Rhythm Band est un side-project de Mickey Hart, batteur et percussionniste chez les gros hippies de Grateful Dead. Effectivement, le tout baigne dans une ambiance new age un peu nauséabonde (la pochette...) et pourtant, ce morceau tue tout !
Bon, je dois le confesser, j'aime le vibraphone (chez Tortoise notamment) et ici, à ce niveau, on est plutôt gâté. Le petit passage jazzy à partir de la 5e minute est top aussi.

Olatunji, 1959

Cet album, Drums of Passion, du nigérien Babatunde Olatunji, a fait un tabac aux Etats-Unis en 1959. Il est à la fois assez "roots", dans le sens où l'on a presque que des percussions, et très produit, comme si l'on avait cherché à accentuer le côté exotique de la chose. Peut-être le premier disque de "world music" ?
Et puis bien sûr, Gainsbourg, "New York USA" (que je ne savais pas être directement inspiré d'Olatunji...). "ooooh c'est haut !"

la petite soeur de Sly Stone est aussi funky que lui

Produit par Sly lui-même, ce gros tube (un peu méconnu) est sorti en 1970. Le morceau est largement au niveau de Sly and the Family Stone et aurait pu figurer sur There's a Riot Goin' On (1971). D'ailleurs, on entend une boite à rythme (déja !) sur leur deuxième single, "Somebody's Watching You", peu avant que Sly en utilise une aussi sur There's a Riot... (le morceau "Space Cowboy").

disco concrète et dub bruitiste

Mississippi Goddam

Je sais pas trop quoi dire, ça fait longtemps qu'une chanson que m'a pas autant ému. Les paroles, l'interprétation, toute cette colère...

maux de coeur

Dizzy Gillespie, "Cubana Be, Cubana Bop"

	DIZZY GILLESPIE - CUBANA BE.
	Found at skreemr.com

youpi Archie Bell

Archie Bell and the Drells c'est marrant, y'a des restes de gospel, des accoutrements hippie pour faire branché en 1968 et surtout des chorégraphies débiles (j'ai pas mis la vidéo de "Tighten Up", leur gros tube, le son était trop mauvais). C'est presque déjà du disco en fait !

Classique personnel : "The Ledge" par Fleetwood Mac

	Fleetwood Mac - The Ledge
	Found at skreemr.com

Cette année, j'ai développé une addiction à Fleetwood Mac. Ce titre est peut être leur meilleur, mais il y en a des tas d'autres. Des choses un peu nazes aussi, bien sûr, il faut trier. Rumours est à moitié mauvais par exemple, quand il vire vers le sentimentalisme, mais on trouve quelques perles pop dessus ("Second Hand News" !)

Brian Eno, "The Paw Paw Negro Blowtorch"

	Brian Eno - The paw paw negro blowtorch
	Found at skreemr.com

Extrait du premier album de Brian Eno, Here Come the Warm Jets (1974).
A la fois super efficaces et super novateurs, les premiers albums de Brian Eno annoncent le punk et, surtout, le post-punk. On pense bien sûr aux Talking Heads (avec qui il collaborera longtemps, jusqu'à récemment), voire à Orange Juice !
Mon préféré est sans conteste Before and after Science (1977), mais en réécoutant le premier, je tombe sur quelques pépites, comme "The Paw Paw Negro Blowtorch" et son synthé fou à 1:10.

dans la tête aujourd'hui : Cheap Trick

Showbiz & A.G.

Encore une découverte en hip hop 90's : Runaway Slave (1992) de Showbiz & A.G. Tout simplement un des meilleurs disques de hip hop que je connaisse. On pense à A Tribe Called Quest ou Freestyle Fellowship, pour les samples jazzy, mais cet album dans son ensemble a une verve qui manque parfois dans ceux de A Tribe Called Quest. En gros, ils reprennent plus le côté nerveux du jazz, alors qu'A Tribe Called Quest virent vers le "cool".

Gal Costa

(lien vers la vidéo, en cliquant sur la jolie pochette)

Ces jours-ci, je me replonge un peu dans mes albums préférés. Celui-là en fait partie : album de Gal Costa sorti en 1969, un des ces objets sans équivalents (mis à part son autre album sorti la même année, mais qui est peu être trop barré pour moi, pour le coup).
C'est, à mon avis, le chef-d'oeuvre du mouvement tropicalia (cf. Soul Jazz Records, encore !).

waouh

Scott 3 est mon album préféré de Scott Walker, tout en atmosphères. Comme s'il n'avait gardé de Sinatra que "It was a very good year".
C'est peut être un peu moins vrai pour ce morceau-ci, mais le refrain est tellement majestueux...

Remember Malcolm McLaren (mort le 8 avril)

Group Home

Découvert grâce au DJ-Kicks de Four Tet, qui est juste génial, je le répèterai jamais assez.
Excellent album de hip hop, sorti en 1995. Des sons un peu sombres, hypnotiques, comme j'aime.

Elli & Jacno

C'est l'effet Family Fodder, le genre de morceau entêtant que je réécoute 10 fois en 2 jours...

Lee Hazlewood en Suède

En même temps avec moi c'est pas compliqué, des petites trompettes, tout ce qu'il faut de cordes sur le refrain et j'suis emballé.

Best Coast

soul amère

Clark "The Magnet Mine"

Les imbéciles heureux...

C'est pas dans mes habitudes d'écouter quoi que ce soit en français, mais là, avec du Brassens mordant et drôle comme ça , je refuse pas.

Bill Evans "Peace Piece"

et encore un moyen de plus pour partager de la musique

---->>> http://8tracks.com/maxb

Four Tet

Bizarrement j'avais pas trop été emballé par ses albums précédents, mais celui-ci, There is love in you est excellent. Plus dansant aussi.
Son DJ-Kicks vaut l'écoute aussi, vraiment une sélection sans fautes.

j'aime bien ce petit montage

les Last Poets et l'art du name-dropping

Considérés comme des précurseurs du rap, les Last Poets posent leurs textes vigoureux sur une partie instrumentale souvent réduite à l'essentiel (quelques percussions). Ici ils confrontent l'histoire du jazz - tous les grands noms sont là - et l'histoire de la conscience afro-américaine.

D'ailleurs, j'en profite pour dire qu'une compil et un livre sortis y'a pas longtemps traitent un peu tous ces sujets : Freedom, Rhythm and Sound — Revolutionary Jazz and the Civil Rights Movement 1963-82

Je ne l'ai pas encore écoutée, mais c'est Soul Jazz Records, donc je dis "amen" d'avance.

Gary Bartz, "Music is my sanctuary"

Can you get to that ?!

Beastie Boys + A Tribe Called Quest

A-t-on fait mieux ?

le dernier Monolake

Waouh ! Rarement entendu un son aussi profond et sombre.

one hit wonder

On fait des choses fantastiques de nos jours, comme faire apparaître de nulle part une ballade des années 80, avec un petit quelque chose de Fleetwood Mac (en moins amer).
C'est un peu lisse, mais ça fait de l'effet, il y a la moiteur, la nonchalance...

--> Norah Jones, "Chasing Pirates"

Ronnie Laws "Always there"

Mon morceau funk-jazz du moment.
D'ailleurs si quelqu'un a des recommandations dans ce style, j'suis preneur.

Il faut absolument écouter le remix de "A Milli" par Harmonimix

Tout est dit. Pas évident à trouver ce remix, y'a un extrait ici, ça vaut vraiment le coup.
J'ai trouvé ça sur le site de Worldwide, dans le podcast du 19 janvier, qui est assez dingue.

Roy Ayers a la classe.

Archie Shepp, "Quiet Dawn"

New Orleans, capitale du funk

Est-qu'il faut établir un lien entre la mixité culturelle de La Nouvelle Orléans (cultures créoles, caribéennes, etc) et la naissance du funk ? Le funk, musique mixte, dont la principale caractéristique est sûrement le rythme saccadé, déja présent dans certaines musiques caribéennes.

Munequitos de Matanzas, groupe cubain qui n'a rien à voir avec la Nouvelle Orléans mais dont les rythmes complexes peuvent peut être se retrouver, plus tard, chez Dr. John, les Meters, etc.



Bien sûr, "Iko Iko" par les Dixie Cups, un rythme incroyable. Interprété aussi par Dr. John, notamment.



Dr. John, l'une des grandes figures de la Nouvelle Orléans. Ici, un extrait de son album de son album le plus étrange, Gris-Gris, sorti en 1968 donc dans une ambiance un peu psychédélique. Mais surtout, quelle voix ! Elle me rappelle un peu le Sly Stone de "Family Affair", ce genre de trucs.




The Meters, groupe de funk instrumental, parmi ce qu'il y a de mieux. Leur premier album en 1969 est un classique, même si certains lui préfèrent Rejuvenation (1974). A écouter aussi, l'album où ils accompagnent Dr. John : In the Right Place (1973).




Et pour continuer dans le même style, une compil indispensable : New Orleans Funk, sortie en 2000. Et la suite, en 2008.

Material

Pour en profiter à fond, augmenter les basses.

Curtis Mayfield

Beach Boys

J'avais oublié ce que c'était Pet Sounds. A quel point c'était beau, tout ça.

Mon album préferé des années 2000 ?

youhou

Playlist Janvier 2010

Ouvrons la décennie avec une playlist, tout simplement les morceaux que j'ai écoutés en boucle ce mois-ci :

- Broadcast, "The be colony" ... (L'art du pastiche selon Broadcast. Le meilleur morceau de United States of America.)
- Shalamar, "A Night to remember"
- Rolling Stones, "Emotional Rescue" (noter la manière dont Jagger prononce les "ch")
- Wave Machines, "Keep the lights on"
- Neon Indian "Deadbeat Summer"
- Atlas Sound et Noah Lennox, "Walkabout"
- Curtis Mayfield, "Freddie's dead"
- Tortoise "Gigantes" (tout Beacons of Ancestorship en fait)
- Isaac Hayes, "Shaft"
- Julian Casablancas, "11th Dimension"
- Bibio "Ambivalence Avenue"
- The Meters "Art"
- Alice Russell "Hurry On Now"

Taste of Cindy