dimanche 27 juin 2010

Soft Machine - We did it again



Sur le premier album. La meilleure période de Soft Machine (la seule bonne ?), avec Kevin Ayers à la basse et Robert Wyatt à la batterie : trop bien. Avant de faire du jazz-rock carrément sérieux à partir de leur troisième album, ils ont sorti deux disques de rock dadaïste et pataphysique (et c'est pas juste une image, puisque d'après Wikipedia leur musique a même été reconnue par le Collège de Pataphysique).
"We did it again" ressemble à un essai de rock autiste avec un groove basse / batterie ultra répétitif rare dans le rock à l'époque. Là dessus vient s'ajouter l'orgue au son saturé, typique de Soft Machine, qui commence par couiner un peu avant de se répandre en de longues plages, laissant sonner les notes. Il est très sobre pour une fois ce clavier, c'est moins le cas dans d'autres morceaux.
Entre la comptine et le mantra. Et ça parle de répétition en se répétant... Encore, encore.

"Joy of a toy" : autre morceau que j'aime beaucoup. Il y a aussi des chansons rock plus "normales" sur l'album (autant que puisse l'être du rock sans guitare et joué par un batteur de free jazz...), mais je vote plutôt pour cet instrumental bizarre, qui suggère une petite mélodie avant de la noyer dans une impro un peu surchargée d'effets. A partir de 2 minutes 20 ça envoie carrément, et j'aime ça.

Donc, au final, vraiment un de ces chefs-d'oeuvre de la fin des années 60, le moment où le rock n'a définitivement plus rien à voir avec le rock'n'roll d'antan. Ca me donnerait presque envie de faire une série sur ce thème là.



Et puis je peux pas résister : une chanson de Kevin Ayers, sur son premier album solo : Joy of a Toy (1969). C'est un disque heureux / triste, plein de bizarreries à la Soft Machine mêlées à de très belles chansons. Ca me renvoie quelques années en arrière (2005, par là...) et ça me rend un peu mélancolique.



PS : à 3:16, y'a une banane qui se ballade.

1 commentaire:

  1. Moi je vote pour la série sur cette période, surtout qu'il faut bien avouer que c'est celle-là qui déchire vraiment, 1967 et suivants...

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