dimanche 28 juin 2009

Joe Zawinul

Joe Zawinul - Soul of a village

2 articles pour le prix d'un, vu que j'étais un peu en retard. Le temps d'écouter un morceau de Joe Zawinul (clavier de Weather Report). Bon, la qualité du mp3 est médiocre, et y'a les craquements du vinyle en prime, mais c'est une musique vraiment envoutante . Y'a aussi "Soul of a village part II", le deuxième volet, qui se trouve normalement sur le même disque : the Rise & Fall of the Third Stream (1965).

Et en plus, il a une bonne tête :


Non ?

Coleman en 88



Je ne m'attendais pas à grand chose pour un album de jazz sorti en 1988 et parcouru de boites à rythme. Il y Tutu de Miles Davis avec lequel j'ai eu plutôt du mal. On peut pas dire que cette volonté d'absorber des musiques nouvelles, pour des jazzman qui ont début leur carrière au milieu du siècle, soit une mauvaise chose, mais il est clair que le son est souvent très daté...
Et pourtant, sur "Virgin Beauty" d'Ornette Coleman avec Prime Time, je suis plutôt séduit. L'album ne se tient peut être pas dans la longueur, mais le premier morceau, "3 wishes", est assez exquis, avec ses sonorités orientales et son motif de saxo constamment répété.

J'ai découvert ce disque grâce au bouquin de David Toop : Ocean of Sound ; livre vraiment passionant dans lequel je me suis replongé pour les vacances. "écouter le monde" y'a vraiment quelque chose comme ça.

lundi 15 juin 2009

Busdriver / Yes

Suite de ce petit jeu sans fin qui consiste à retrouver dans les disques du passé ce qui a été samplé/repris dans le présent. On peut avoir des fois quelques surprises, et j'avoue que le rapprochement du hip hop fun et génial de Busdriver et du gros rock prog de Yes a de quoi surprendre a priori. Enfin, pas de quoi s'étonner après tout, c'est ça la musique maintenant non ?



et le titre de Yes : http://www.deezer.com/track/687633 (pas du tout la peine de l'écouter en entier, ça fait dix huit minutes, bon... en l'occurence le passage samplé par Busdriver c'est à 11min et 8 secondes, non et puis c'est franchement drôle de voir comment il construit un tube avec 3 secondes de ce truc un peu pompeux qui s'étale en longueur, vive le sampling).

Une autre de Busdriver, parce qu'il le vaut bien :

jeudi 11 juin 2009

Let's go swimming



Single un peu méconnu de Wire, puisqu'il n'est présent sur aucun des 3 premiers albums (les plus connus) de ce groupe fantastique. Il est en plus assez différent de leur son habituel, on pourrait dire que c'est l'unique tentative "funk" de Wire. En l'occurrence c'est plus que réussi. Assez drôle d'entendre ce groupe, qui navigue entre punk assez rentre dedans et rock plutôt sophistiqué, livrer un des morceaux les plus groovy que j'aie jamais entendus. Bien sûr c'est raide comme groove, mais quand même.
Au passage je conseille aussi les albums plus récents de Wire, comme Send (2003), en particulier le titre "Mr. Marx's Table", avec ses grosses guitares.

mardi 9 juin 2009

mon amour pour la Ruhr




Si je devais choisir une ville qui représenterait ce que je préfère en musique, ce serait probablement Düsseldorf. Je ne connais absolument pas la ville, je suis même jamais allé en Allemagne, c'est sûrement une ville industrielle allemande comme les autres, mais ce que je sais c'est que pendant les années 70, il s'est passé là-bas quelque chose d'assez extraordinaire. Je vais pas faire toute l'histoire, mais avec Organisation, puis Kraftwerk, Neu!, La Dusseldorf, puis DAF dans les années 80, Düsseldorf a été le berceau d'un tas de groupes fascinants. Surtout, le son est vraiment reconnaissable : pulsation régulière, sans cassure, très répétitive, gros synthés, imagerie étrange (l'obsession des robots, chez Kraftwerk). Les groupes post-hippie comme Neu! se différencient radicalement de tout ce qui se faisait ailleurs qu'en Allemagne, et leur son annonce à la fois le punk (sur des morceaux comme "After Eight") et la musique industrielle (sur "Negativland" entre autres. Je pourrais continuer encore et encore, Neu! est un des groupes les plus inventifs des années 70 et peut être mon groupe favori, tous genres confondus. Le batteur Klaus Dinger a ensuite fondé La Dusseldorf, qui sont peut être encore plus délirants puisque leur musique se présente comme un hymne, un vrai chant d'amour, à leur ville. Il faut l'entendre brailler "Aaaaaaaaah Düsseldooooorf" sur le morceau éponyme du premier album. La démarche paraît absurde, la musique est fantastique, comme du Neu! adouci (ils ont d'ailleurs eu un certain succès commercial en Allemagne).
Pour Kraftwerk, tout le monde sait l'influence qu'ils ont eu sur la musique éléctronique, aussi bien le hip hop que la techno naissants.
Danke !







lundi 8 juin 2009

Numan / Basement Jaxx

C'est toujours rigolo, quand on se plonge dans des vieux trucs, de découvrir des sons qui nous sont familiers parce que samplés par des groupes beaucoup plus récents. J'ai l'impression de faire le chemin inverse, partir des récupérations modernes pour arriver, bien plus tard, à la source. Bon exemple ici, j'aime beaucoup Basement Jaxx, depuis que je suis assez jeune, et puis là, paf, en lisant le bouquin de Simon Reynolds (toujours) je trouve d'où venait ce gros son de synthé sur "Where's your head at?".
Au passage, l'album "Songs in the key of life" de Stevie Wonder contient déja la moitié du r'n'b des 90's. Rien de plus bizarre que d'écouter cet album aujourd'hui, quand j'ai entendu ses réinterprétations des dizaines de fois à la radio, quand j'étais pas encore au collège...

Gary Numan - M.E. (1979)

dimanche 7 juin 2009

décadanse



Un peu de DAF, ça défoule toujours. Les meilleurs héritiers de Suicide non ? en plus dansant, justment.

samedi 6 juin 2009

Slave


Slave - Slide (1977)

Titre funk excellent, découvert grâce aux "whole notes" de Allmusic.com. Régulièrement, ce site publie une sélection, par chacun des membres du "staff" des meilleurs albums et titres pour une année choisie. Ici on est en 77, mais ils ont fait la même chose pour 99, 68, 74, 80, 2000, etc... Une vraie mine.

lien ci-dessous :
Allmusic loves 1977

vendredi 5 juin 2009

Tombeurs



Malheureusement je n'ai pas pu trouver de meilleure vidéo, mais la chanson vaut le coup. Je préfère l'Elvis pop des années 60, comme sur ce morceau, où on est finalement assez loin du rock'n'roll 50's. Instrumentation exotique (on dirait des maracas), choeurs (ça aussi, probablement ce que je préfère chez Elvis - ce qui est assez ironique - comme dans toute la pop du début des années 60). Et puis c'est surtout ce rythme effrené, surexcité. La classe !
Pour la classe encore au dessus voir "In the Ghetto", chanson un peu solennelle mais avec un mélange cordes/coeurs/légère batterie, au poil.



J'aurais du commencer par là : on a ici le meilleur, tout simplement. On parle souvent du choc qu'a représenté Elvis, avec sa musique et son attitude manifestement sexuelles. Il paraît que Sinatra le détestait précisément pour cette raison, sa vulgarité.
Dion est à la fois plus insolent dans ses paroles et plus sobre dans son interprétation. Dans ce morceau du début des années 60, il se met dans la peau d'un Dom Juan moderne, et le fait avec une nonchalance qui contraste avec l'extravageance d'un Elvis.
Ecoutez plutôt, sa voix (magnifique), le rythme du morceau, qui évoque à lui seul un roulement, des déplacements ("from town to town"...) et la manière dont Dion enchaîne les mots, tout ici est accumulation. Ajoutez à ça les paroles à la fois classiques (thématique aussi vieille que... Molière ? Don Giovanni de Mozart ?) et carrément jouissives, pour la manière dont elles sont interprétées.

A écouter aussi : la reprise de "Wanderer" par les Chromatics, dans une version tout au vocoder !